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INTRODUCTION À L’HISTOIRE

tîyâh,Tâmra çâtîyâk, 7° Vibhâdjya vâdinaḥ. Kâçyapa était un Brâhmane ; ses disciples se divisaient en six classes, et on les appelait La grande communauté (the great community). Ils lisaient le Sûtra de l’Émancipation en un dialecte corrompu. Au temps du troisième concile, on comptait cinq divisions de cette école qui avait le titre de Mahâ sâm̃ghikâḥ, Ceux de la grande assemblée ; c’étaient : 1° Pûrva çâilâḥ, 2° Avara çâilâḥ, 3° Hâimavatâḥ, 4° Lôkôttara vâdinaḥ, 5° Pradjnapti vâdinaḥ. Upâli était un Çûdra ; ses disciples se divisaient en trois classes ; ils lisaient le Sûtra de l’Émancipation dans le dialecte Pâiçâtchika…. On les nommait La classe honorée de beaucoup de gens. Cette école avait en effet ce titre au temps du troisième concile ; ses membres se nommaient Sam̃matâḥ, et se divisaient en : 1° Kâurṇkullakâḥ (?) 2° Âvantikâḥ, 3° Vâtsîputtrîyâḥ. Kâtyâyana était un Çûdra ; ses disciples se divisaient en trois classes ; ils lisaient le Sûtra de l’Émancipation dans le dialecte vulgaire. On les nommait La classe qui a des habitations fixes. C’étaient les Sthâvirâḥ du troisième concile, à savoir : 1° les Mahâ vihâra vâsinaḥ, 2° les Djêtavamyâḥ, 3° les Abhayagiri vâsinaḥ.

En général, les Vaibhâchikas s’arrêtent aux degrés inférieurs de la spéculation ; ils prennent tout ce que renferment les écritures dans le sens le plus vulgaire ; ils croient à tout et ne discutent rien.

La seconde école, celle des Sâutrântikas, se compose des sectateurs des Sûtras ; elle se divise en deux sectes, l’une qui essaye de prouver toutes choses par l’autorité des écritures, l’autre qui emploie pour cela l’argumentation.

La troisième école, celle des Yôgâtchâras, compte neuf subdivisions ; on rapporte les principaux ouvrages de ce système au Religieux Ârya sam̃gha, qui florissait vers le viie siècle de notre ère.

La quatrième école, celle des Madhyamikas, constitue à proprement parler le système philosophique du Buddhisme. Elle doit son origine à Nâgârdjuna, qui parut quatre cents ans environ après la mort de Çâkya[1]. Ses principaux disciples furent Ârya dêva et Buddha pâlita. Ce sont probablement les fondateurs des deux classes dans lesquelles se subdivisent les Madhyamikas[2]. »

    forme plus rapprochée de la transcription chinoise. La seconde division est celle des Sopho to ; elle est attribuée à Upâsi, mauvaise lecture pour Upâli. Ne serait-il pas hardi de voir ici l’école des Sammata, qui avait Upâli pour chef ? La troisième division est celle des Kia se kouei ; c’est probablement une transcription altérée du terme Kâçyapiya. La quatrième est celle des Mi cha se ; n’est-ce pas encore une altération très-forte du mot Mahi çâsaka ? La cinquième et dernière division de la liste de Klaproth est celle des Pho thso fou lo ; je crois pouvoir y reconnaître les Vâtsiputtriyas, ainsi que je le dirai plus bas. (Foe koue ki, p. 325 et 326.) Voyez sur les quatre sectes, Lassen, Zeitschr., etc., t. IV, p. 492 sqq. Voyez les Additions, à la fin du volume.

  1. Notices on the diff. systems of Buddhism, dans Journ. Asiat. Soc. of Bengal, t. IV, p. 143 sqq.
  2. Tibet. Dict., p. 216. Un commentaire sur ces noms serait un des livres les plus instructifs.