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AVERTISSEMENT.

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L’idiome auquel ce travail est consacré, a jusqu’à ce jour attiré trop peu l’attention des orientalistes, pour qu’on n’accueille pas avec quelque indulgence un ouvrage qui, donnant le moyen d’en apprécier le véritable caractère, essaie en même tems de résoudre la plupart des problèmes qui se rattachent à l’histoire de son origine et de ses destinées en Asie. Sans prétendre en avoir trouvé la solution complète et définitive, les auteurs se flattent d’avoir mis quelques faits à la place des notions vagues et obscures qu’on possédait sur le Pali. Cet avantage, qu’ils doivent à un concours heureux de circonstances, ne leur a pas fait méconnaître l’utilité des renseignemens qu’ils ont pu trouver dans les dissertations du P. Paulin et de Leyden ; et l’on verra, dans le premier chapitre de cet Essai, avec quel soin ils ont rassemblé tout ce qui avait été dit jusqu’à ce jour sur le Pali par les hommes qui avaient le droit d’en parler. Les auteurs n’ont pas craint d’entrer, à cet égard, dans quelques détails, d’une part, pour rendre justice à des tentatives honorables, de l’autre, pour déterminer avec exactitude ce qu’ils leur doivent. Il est inutile de rendre compte ici des moyens de critique qu’ils ont employés pour assurer leur marche ; on en trouvera l’exposé dans la partie de l’ouvrage relative aux alphabets Palis, pour lesquels l’absence de tout secours rendait la critique toujours nécessaire, mais quelquefois difficile. Le soin qu’a pris l’un d’eux de lithographier les planches dressées en commun, assure la parfaite exactitude