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834 MOëURS et religion. L’alchimie enfin, dont il n’est question dans l’antiquité que fort tard, sous Dîoclétien, ne joue, aux beaux jours de la Renaissance, qu’un rôle très-secondaire L L’Italie avait aussi connu celte maladie au quatorzième siècle; Pétrarque, qui la combattait, reconnaissait que la manie de vouloir faire de l’or était répandue au loin». Depuis lors ce genre particulier de foi, de persévérance et d’isolement que réclament les travaux alchimiques, était devenu toujours plus rare en Italie, tandis que les adeptes italiens et d’autres commençaient seulement à bien exploiter les grands seigneurs du Nord ». Sous Léon X, le petit nombre de ceux »qui s’occupaient encore d’alchimie, s’appelaient déjà chez les Italiens « des cher¬ cheurs n {ingénia curiosa), et l’on raconte qu’Aurelio Augu- relli, qui dédia au prodigue Léon X lui-méme son grand poëme sur la manière de faire de l’or, reçut du pontife, à titre de récompense, une bourse magnifique, mais vide. Cette autre science mystérieuse qui prétendait non-seulement faire de l’or, mais encore découvrir la pierre phiiosophale, est un produit tardif du Xord, qui doit sa naissance aux théories de Paracelse, etc. ‘ Libki, Hisi, de* sciences mathém., II, p. 122.

  • Novi nihil navTO, mos est publicus. {Hemed. utriusqu* /ortmim, p. 93.)

Cette partie du livre est écrite avec beaucoup de feu; l’auteur y parle ab irato. » Voir un passage important dans Tritiiem. Ann. Hirsamg., U, p. 286 SS. t

  • Ncque enim detunt, lit-on dans Paul. Jûv. p. 150, 8. V.

Pompon. Gauricüs. Coinp. ibid., p. 130, s. v. AnreK Augohelli s. — Macaroiiiide, Pbaut., XIL