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322 MOEURS ET RELIGION,

p. 329 ss.) donne nettemeut à entendre qu’il est en rapport avec des esprits bienfaisants *. Le même auteur est aussi convaincu de l’existence de toute une hiérarchie de démoos malfaisants qui demeurent dans une région sublunaire et dont Tattention est sans cesse tournée vers la nature et vers la vie des hommes* ; il raconte même qu’il a été personnellement en contact avec des esprits de cette espèce, et comme le but de cet ouvrage ne nous permet pas d’exposer systématiquement la croyance aux esprits telle qu’elle existait alors, nous citerons du moios à titre d’exemple unique la relation de Palingenius

11 s’est fait instruire par un pieux ermite de S. Silvestro, sur le mont Soracte, du néant des choses de la terre et de la vie humaine. A la tombée de la nuit il se met en route pour Rome. Au clair de la lune il voit sur la route trois hommes qui viennent se jiiindre à lui ; l’un d’eux l’appelle par son nom et lui demande d’où il vient. Paiingenius répond : « De chez le Sage, sur celte moutagne là-bas. — Insensé, réplique l’aulre, crois-tu réellement qu’il y ait des sages sur cette terre ? 11 u’y a que des êtres supérieurs (Dm) qui possèdent la sagesse ; nous sommes de ces êtres-là, bien que nous soyons revêtus de la forme humaine ; je m’appelle Saracil, et ceux-ci se nomment Sathiel et Jana ; notre empire est situé tout près de îa lune ; c’est là que demeurent en général la fouie des êtres intermédiaires qui régnent sur la terre et la mer. •» Paliugenius demande à son interlocuteur, non sans une terreur secrète, ce qu’ils vont faire à Rome. Il reçoit cette réponse : « Un de nos compagnous, ’ Zodtacus eitæ, XII, 363 à 539 Gf. X, 398 ss. IX, 291 SS.

» Ibid., X, 770 SS.