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29î mœurs et religion. dominahihtr mlris^, le sage triomphe des étoiles; mais ils ne tardent pas à retomber dans leur erreur favorite. D’abord, on lire l’iioroscopc de tous les enfants de f îmillcs considérables ; il en résulte que des gens perdent la moitié de leur vie à sc préoccuper de prédictions qui ne se réalisent jamais^ Knsiiitc on consulte des étoiles dès qu’un grand d ût prendre une résolution importante ; on veut surtout connaître l’heure favorable pour aborder une entreprise difficile. Voyages des princes, réception d’ambassadv'urs étrangers®, pose de la première pierre de grands édifices, ce .sont les astres qui décident de tout cela. On trouve un exemple frappant de ce dernier genre

  • Un semblable accès de résolution fut celui de Ludovic le More

lorsqu’il fit faire la croix qui porte i’iiiscription que nous venons de cites', eî qui sc trouve a’turiiemesil dans la catlitds alc de C ire. (Au bas de l’inscripiion sont les mots : !udovicus dux Bart.) sixte IV aussi dit un jour qu’il voulait voir si le dicton était vrai. — .^,ur ce dicton de rastrcL gne Ptnlémèe, que B. Fazio prcn ;it pour îe frcg- nivUt d’un vers de Virgile, comp. Laur. Vall e Opp . p. 46t. -Le père de Piero Capponi, qui était a-trolofue Iiii-inême, associa son fils à l’opération p iur qu’il évitât la /puive Bios ure à la téte dont ¡1 était menacé. Vita di P. Capponi, Àrch. stor. IV, II, 15 Voir l’exemple tiré de la vie do Caru.niuî, p. 65 ss. —Le méde¬ cin astrologue de Spolète croyait qu'il sc noierait un jour; aussi évitait-il tous les cours d’eau et quitta-t-il Badoiie et Venise pour revenir à Spoîrîc, où il était loin de la mtr. il iinlt pourtant par se noyer, car dans le dé espoir que lui causait ia imo t de Lun- renl, qui était en partie son œuvre, il se jeta à l’eau Paul. Jov,, ii'%. littér., p. 67 ss. -- On avait prédit à Jérôme Aliottus que dans sa soixanle-deuxième année il serait en d ;.gf r de mort; il n’osa rien entreprendre cette aunéc-là (juilltt i47.N7i), et ne confia le soin de sa santé t aucun médecin: poui-i;ou p. nnéu se passa sansacoid ni. H A, Opmcula (Arezzo, 17G9), IT, 72. — Marsiic Fifiin, qui méprisait l’astrologe {Jlp'st., lib. IV. Opp., p. 772), permet à un ami de lui écrire {Epi&i.., lib. XVII : P>œi ica me tiicmûii a duobus vcxlrorum nstrologis audivissc, te ex quadasoi syderunx positione antlquas revocaturum philosophorum, sentcnllas, - Exemples tirés de la vie de Ludovic le More ; Satarega, dans MüRATOîii, XXIV, col. 518, 524. Benedictus, dans Eccar», U, col. 1623. Et pourtant son père, le grand François Sforzu, avait méprisé 1rs astrol gucs, ci son grand-pèro, Giaccmtn c’étad du moins abstenu d’écouler leurs averti.sl mords, Cütîq, 321, 413.