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CHAPITRE X. — LA PAPAUTÉ ET SES DANGERS.

l’ambassadear vénitien, il recommandait son fils à la protection de Venise : « Je ferai en sorte, dit-il, que le trône pontifical revienne à mon fils ou à votre république[1]. » Sans doute César ajouta que le candidat préféré de Venise aurait seul la tiare, et qu’à cet effet les cardinaux vénitiens devaient bien s’entendre. A-t-il voulu parler de lui-même ? peut-être ; quoi qu’il en soit le propos du père prouve suffisamment que le fils comptait monter sur le trône pontifical. Lucrèce Borgia nous renseigne indirectement à cet égard, car certains passages des poésies d’Hercule Strozzi sont peut-être l’écho de propos qu’elle pouvait bien se permettre en sa qualité de duchesse de Ferrare. D’abord il y est aussi question des vues de César sur le trône pontifical[2] ; ensuite, on y trouve parfois des allusions à l’espérance qu’avait César de devenir un jour maître de toute l’Italie[3], et à la fin on fait entendre que, comme prince séculier. il avait les plus grands projets, et que, pour les réaliser, il avait autrefois déposé le chapeau de cardinal[4]. En effet, il est incontestable que César, qu’il fût ou non élu pape après la mort d’Alexandre, enten-

  1. Tommaso Gar, Reîazioni ddla corte dî lîoma 1 n a rel. de P Capello. (Compar. aussi fe p’’, ?’ ¡„’ f“* dice n-3, et Bicpacci di Aulcmc GimlmiJi , n iîss ,U S ? do vasari,
  2. ...............César n 31 cprt . ç «aos i lUegic sur la mort do 3 Ih^’ 31, seq. . Speiarelqxie ohm solii décora alta paterni,
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  4. Ibid. : Sacrumque decus majora paremcm deposuisse.