Page:Bunyan - Le pelerinage du chretien a la cite celeste.djvu/161

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


CHAPITRE XV.


Chrétien et Grand-Espoir se voyant dans la prospérité, et se sentant en paix, deviennent insouciants, et négligent la vigilance. Ils prennent un sentier de traverse, et tombent entre les mains du Géant Désespoir ; mais ils implorent le secours de Dieu, et sont délivrés, au moyen de la Clé de la promesse.

Les pèlerins poursuivant leur route, arrivèrent au bord d’une eau limpide, que le roi David appelle le Ruisseau de Dieu, et Jean le Fleuve d’eau vive[1].

Chrétien et son compagnon devaient côtoyer cette rivière ; la route était des plus agréables ; ils burent de l’eau du fleuve, qui était bonne et rafraîchissante. Des deux côtés de la rivière, on voyait des arbres verts, chargés de toute espèce de fruits ; les feuilles de ces arbres ont la vertu de prévenir toutes les indispositions auxquelles les voyageurs peuvent être exposés par suite de la fatigue et de l’échauffement. De chaque côté de la rivière était une

  1. Ps. LXV, 9. Ap. XXII, 1. Ezech. XLVII.