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aperçut quelqu’un qui les suivait. Oh ! dit-il à son frère, quel est cet homme qui nous suit ? Chrétien regarda et dit : C’est mon bon ami Évangéliste. Il est de mes amis aussi, dit Fidèle ; car c’est lui qui m’a montré le chemin de la Porte étroite. Comme il disait ces mots, Évangéliste s’approcha d’eux, et les salua en ces termes : La paix soit avec vous, mes bien —aimés, et avec tous ceux qui viennent à votre secours.

Chrétien. Soyez le bienvenu, mon cher Évangéliste. La vue de votre visage me rappelle toutes vos bontés passées et toutes les peines que vous vous êtes données pour mon bien éternel.

Oh ! oui, soyez mille fois le bienvenu, dit Fidèle : quoi de plus désirable pour de pauvres pèlerins que votre précieuse société, mon cher Évangéliste ?

Alors Évangéliste leur dit : Que vous est-il arrivé depuis que nous nous sommes quittés ? Quelles rencontres avez-vous faites, et comment vous êtes-vous comportés ?

Chrétien et Fidèle lui racontèrent tout ce qui leur était arrivé en route, et lui dirent avec quelle difficulté et par quels moyens ils étaient parvenus jusqu’à l’endroit où ils se trouvaient.

Je suis bien content, dit Évangéliste, non pas que vous ayez été exposés à tant d’épreuves, mais que vous en ayez été vainqueurs ; et que, malgré votre faiblesse, vous ayez persévéré dans votre voyage jusqu’à présent. J’en suis tout réjoui, et