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vous reviendrez serrer les cerises et les gâteaux, car Patty sauterait bien vite dessus. »

Hélène courut après Léonard.

« Écrivez-moi, mon frère, écrivez-moi, et ne voyez plus l’homme qui vous a conduit dans ce mauvais endroit.

— Oh ! Hélène, je vous quitte assez fort pour braver des dangers plus grands que celui-là, » dit Léonard presque gaiement.

Puis ils s’embrassèrent et se séparèrent.

Léonard revint chez lui à la clarté de la lune d’été, et en entrant dans sa chambre son premier regard fut pour son rosier. Les feuilles de la veille étaient tombées autour du vase, mais l’arbuste était couvert de nouveaux boutons.

« La nature répare sans cesse, » dit le jeune homme. Il s’arrêta un moment, et ajouta : « Serait-ce parce qu’elle est très-patiente ? »