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géologues sérieux, en ce qu’elle suppose l’existence d’une race humaine sur la terre à une date bien antérieure à l’époque où les géologues placent la formation des mammifères. Quelques membres de la race infortunée, ainsi envahie par le Déluge, avaient, pendant la marche progressive des eaux, cherché un refuge dans des cavernes situées sur les plus hautes montagnes et, en errant dans ces profondeurs, ils perdirent pour toujours le ciel de vue. Toute la face de la terre avait été changée par cette grande révolution ; la terre était devenue mer et la mer était devenue terre. On m’apprit comme un fait incontestable que, même maintenant, dans les entrailles de la terre on pouvait trouver des restes d’habitations humaines ; non pas des huttes ou des antres, mais de vastes cités dont les ruines attestent la civilisation des races qui florissaient avant le temps de Noé ; ces races ne doivent donc pas être mises au rang de celles que l’histoire naturelle caractérise par l’usage du silex et l’ignorance du fer.

Les fugitifs avaient emporté avec eux la connaissance des arts qu’ils exerçaient sur la terre,