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plantés à une petite distance les uns des autres, et les interstices remplis par cette substance métallique et transparente qui tient lieu de verre aux Ana. Ces arbres étaient couverts de fleurs, et l’effet en était charmant sinon de très bon goût. Nous fûmes reçus sur le seuil par des automates qui avaient l’air vivant. Ils nous conduisirent dans une chambre ; je n’en avais jamais vu de semblable, mais dans les jours d’été j’en avais souvent rêvé une pareille. C’était un bosquet, moitié chambre, moitié jardin. Les murs n’étaient qu’une masse de plantes grimpantes en fleurs. Les espaces ouverts, que nous appelons fenêtres et dont les panneaux métalliques étaient baissés, commandaient divers points de vue ; quelques-uns donnaient sur un vaste paysage avec ses lacs et ses rochers, les autres sur des espaces plus resserrés ressemblant à nos serres et remplis de gerbes de fleurs. Tout autour de la chambre se trouvaient des plates-bandes de fleurs, mêlées de coussins pour le repos. Au milieu étaient un bassin et une fontaine de ce liquide brillant que j’ai comparé au naphte. Il était lumineux et d’une couleur vermeille ; son