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garde-malade. Elle prenait pour but habituel de ses promenades aériennes les frontières où des enfants montaient la garde pour surveiller les explosions des forces hostiles de la nature et repousser l’invasion des animaux féroces, de façon à pouvoir les prévenir des dangers que sa science devinait ou prévoyait, ou les secourir si quelque mal les atteignait. Ses études mêmes étaient dirigées par le désir et la volonté de faire le bien. Était-elle informée de quelque nouvelle invention dont la connaissance pût être utile à ceux qui exerçaient un art ou un métier ? Elle s’empressait de la leur communiquer et de la leur expliquer. Quelque vieillard du Collège des Sages était-il embarrassé et fatigué d’une recherche pénible ? Elle se consacrait patiemment à l’aider, s’occupait pour lui des détails, l’encourageait par un sourire plein d’espérance, l’excitait par ses idées lumineuses ; elle devenait en un mot pour lui un bon génie visible qui donnait la force et l’inspiration. Elle montrait la même tendresse pour les créatures inférieures. Je l’ai souvent vue rapporter chez elle des animaux malades ou blessés et les soigner