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fluide que les Vril-ya ont maîtrisé ne fut jamais atteint par ceux qui le découvrirent, ni par une seule génération ; il s’est accru peu à peu comme les autres facultés de notre race, en se transmettant des pères aux enfants, de sorte qu’il est devenu comme un instinct. Un petit enfant, chez nous, vole aussi naturellement et aussi spontanément qu’il marche. Il se sert de ses ailes artificielles avec autant de sécurité qu’un oiseau se sert de ses ailes naturelles. Je n’avais pas assez pensé à cela quand je vous ai permis de tenter une expérience qui me séduisait, car je désirais vous avoir comme compagnon. J’abandonne maintenant ces essais. Votre vie me devient chère.

Ici la voix et le visage de la jeune Gy s’adoucirent et je me sentis plus alarmé que je ne l’avais été dans mes tentatives aériennes.

Pendant que je parle des ailes, je ne dois pas omettre de rapporter une coutume des Gy-ei, qui me paraît charmante et qui indique bien la tendresse de leurs sentiments. Tant qu’elle est jeune fille, la Gy porte des ailes, elle se joint aux Ana dans leurs jeux aériens, elle s’a-