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Ils ont aussi l’habitude, à des périodes déterminées mais rares, peut-être quatre fois par an, quand ils sont en bonne santé, de faire usage d’un bain chargé de vril[1]. Ils disent que ce fluide, employé avec ménagement, fortifie la santé ; mais que si l’on en fait un trop grand usage, lorsqu’on se porte bien, il produit une réaction qui épuise la vitalité. Toutefois, dans presque toutes leurs maladies, ils recourent au vril comme au plus actif des remèdes qui puissent aider la nature à repousser le mal.

Ils sont, à leur façon, le plus luxueux des peuples, mais toutes les délicatesses de leur luxe sont innocentes. On peut dire qu’ils vivent dans une atmosphère de musique et de parfums. Toutes les chambres ont des appareils mécaniques destinés à produire des sons mélodieux, dans des tons si doux qu’on dirait des murmures d’esprits invisibles. Ils sont trop accoutumés à ces sons légers pour en être gênés

  1. J’ai fait usage une fois du bain de vril. Il ressemblait beaucoup par ses propriétés fortifiantes aux bains de Gastein, dont beaucoup de médecins attribuent la puissance à l’électricité ; mais les effets du bain de vril sont plus durables.