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pouser mon oncle dans le Devonshire, sous celui de mistress Cameron ? N’avait-elle pas aussi, à cette époque, une petite fille, une enfant presque au berceau qui doit nécessairement être miss Éveline Cameron, la jeune héritière des biens de mon oncle ? Ma raison pour vous importuner ainsi est évidente. En qualité de tuteur de miss Cameron, il me faudra, sous peu, régler certaines affaires relatives au testament de mon oncle ; et qui plus est, le défunt M. Butler a laissé quelques biens, qui, peut-être, rendront nécessaire de prouver l’identité de miss Cameron.

« Votre dévoué
« Vargrave. »

Voici la réponse à cette dernière lettre :

« Mylord,

« Je suis désolé d’apprendre que vous soyez si souffrant, et j’irai vous présenter mes hommages demain. Je puis certainement jurer que la présente lady Vargrave est la même personne que mistress Butler, qui habitait autrefois C***, où elle enseignait la musique. Comme l’enfant qu’elle avait avec elle était du même sexe, et environ du même âge que miss Cameron, il ne peut y avoir de difficulté, ce me semble, à établir l’identité de cette jeune demoiselle avec l’enfant que lady Vargrave avait eu de son premier mari, M. Butler. Mais, naturellement, ceci n’est pas de ma compétence.

« J’ai l’honneur d’être,
« Mylord,
« Etc., etc., etc. »

Le lendemain matin Vargrave écrivit un mot à M. Winsley pour lui dire que sa santé exigeait qu’il retournât sur-le-champ à Londres ; et en effet il partit précipitamment pour la capitale. Le lendemain de son arrivée, il reçut ces quelques lignes, écrites à la hâte, presque illisibles, maculées par des larmes peut-être :

« Au nom du ciel que voulez-vous dire ? Oui, oui, j’ai jadis habité Dale Cottage, j’y ai connu une personne du nom de