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Il est moins soluble dans l’eau que ce dernier, et sa solution se décompose moins vite par l’ébullition.

Les picrocyamates solubles produisent, dans les sels d’argent, un précipité rouge très-volumineux, peu soluble dans l’eau pure et tout à fait insoluble dans l’eau contenant des traces de nitrate d’argent.

Par la dessiccation, ce précipité diminue beaucoup de volume ; tout à fait sec, il se présente sous la forme d’une masse amorphe douée d’un reflet métallique vert foncé. Ce corps paraît se décomposer par les lavages ; du moins les produits de différentes préparations n’ont pas donné des nombres constants.

La réaction des cyanures alcalins sur l’acide picrique n’est pas un fait isolé ; elle paraît avoir lieu avec d’autres corps nitrés. Ainsi l’acide binitrophénique m’a donné un corps semblable, cristallisé en mamelons rouges, qui prennent également un reflet métallique par le frottement.

J’ai l’intention d’étudier encore l’acide picrocyamique et l’action qu’exerce, en général, les cyanures sur les autres composés nitrés.


La présente note était déjà écrite depuis trois semaines, lors de la publication, dans les Annalen der Chemie und Pharmacie, tom. CX, p. 289 (juin 1859), d’un travail de M. Hlasiwetz sur la même substance.

Ce chimiste déduit de ses analyses une formule contenant H2O2 de plus que celle que je viens de proposer.

Je dois faire remarquer que j’ai trouvé, dans l’analyse de plusieurs sels, un excès d’hydrogène et une quantité plus faible de carbone[1] ; ce qui me paraît indiquer la

  1. Deux analyses du sel de potasse, par exemple, ont donné carbone :