d’une vaste fabrication, les procédés perfectionnés, qui ne peuvent être réalisés que dans ces conditions, amèneront tôt ou tard la centralisation à Paris de tous les ateliers monétaires.
III.
Notice faite au commencement du xviie siècle sur les pierres tombales de l’église et du cloître de l’abbaye Notre-Dame-aux-Nonnains de Troyes.
« Épitaphes ou inscriptions extraictes des tombes et monumentz qui ont esté recognuz en l’eglise et cloistre de l’abbaye Nostre-Dame de Troyes[1] en l’an 1626, estant lors abesse d’icelle noble dame sœur Claude de Choiseul, nonain professe de ladicte abbaye.
« Au milieu du chœur des religieuses sur une belle grande tumbe est cette inscription :
« Cy-gist noble homme monseigneur Estienne, jadis sire de Saint-Fale, chevalier qui trespassa l’an 1342, le 20 janvier, et dame Guillaume de Ray, sa femme, dame dudictlieu qui trespassa l’an mil………
« Item trespassa sœur Marye de Sainct-Fale leur fille, jadis abbesse de ceans, l’an 1368, le 20e jour de septembre. Priez Dieu pour les ames d’eux. Amen.
« Audict chœur, devant le siége abbatial :
« Hic jacet domina soror Isabellis de Sancto Fidolo[2] quondam abbatissa istius monasterii quæ obiit anno 1328, die sexta aprilis.
« Devant la chapelle Nostre-Dame du Rosaire sur une tumbe :
« Hic Isabellis[3] jacet abbatissa ; rebellis
« Semper avaritiæ, dedita munditiæ
« Mitis, amans, simplex, humilis, vetus et juvenilis,
« Largaque pauperibus, sit sacer inde cibus
« M. junga bis C. simul LXI, tria misce
« Hoc, martisque dies, summa fuere quies.
- ↑ Le monastère de Notre-Dame de Troyes fut, dit-on, fondé par saint Leuconius, vers le milieu du xve siècle : c’était sans contredit l’abbaye de femmes la plus illustre de Champagne : elle avait haute, basse et moyenne justice, et des priviléges importants qui amenèrent de fréquents démêlés entre les abbesses et les évêques. Ce monastère aujourd’hui a disparu pour faire place à l’hôtel de la préfecture du département de l’Aube.
- ↑ Isabelle de Saint-Phale, abbesse de 1315 à 1328.
- ↑ Isabelle de Saint-Phale, nommée par le Gallia Christiana, Isabelle de Chasteauvilain.