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laire suivante, adressée à MM. les architectes des édifices diocésains. M. le ministre en a ordonné l’impression et la distribution[1].

Les architectes attachés au service des édifices diocésains, et particulièrement des cathédrales, ne doivent jamais perdre de vue que le but de leurs efforts est la conservation de ces édifices, et que le moyen d’atteindre ce but est l’attention apportée à leur entretien. Quelque habile que soit la restauration d’un édifice, c’est toujours une nécessité fâcheuse ; un entretien intelligent doit toujours la prévenir.

La conservation des édifices dépend, non-seulement du soin qu’on prend de les entretenir ; elle peut être encore subordonnée à des causes extérieures que l’architecte doit étudier : tels sont l’isolement des constructions, l’assainissement du sol, l’écoulement facile des eaux. L’Administration centrale ne négligera rien pour faire disparaître les causes de destruction et les inconvénients matériels que ses architectes pourraient lui signaler.

Conduite des travaux.

1. Toutes les fois que l’importance des travaux l’exigera, l’architecte désignera l’emplacement des chantiers et ateliers affectés à chaque nature de travaux.

2. L’architecte et ses agents veilleront à ce que les chantiers soient fermés les dimanches et jours fériés, sauf les cas d’urgence et l’autorisation de MM. les évêques.

3. L’architecte prendra les mesures nécessaires pour que les fers, les plombs, les bois et autres matériaux ayant une valeur et appartenant aux édifices, soient rangés en magasin et inventoriés. Ces matériaux ne pourront être enlevés, lorsqu’ils devront être réemployés dans l’édifice d’où ils proviennent, que sur un ordre signé de l’architecte ou de ses agents.

4. Toutes les mesures de police que les architectes jugeront convenable de prendre, soit pour assurer l’ordre sur les travaux, parmi les ouvriers, soit pour la conservation des monuments, seront notifiées aux entrepreneurs, qui devront, ainsi que leurs agents et ouvriers, s’y conformer scrupuleusement.

  1. Bien que ce document n’émane pas du comité des arts et monuments, sa publication dans le Bulletin a paru utile, les instructions qu’il renferme pouvant s’appliquer à toute espèce de monuments.