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de lui le Puy des Gouttes, configuration qui rappelle à peu près celle du Vésuve et de la Somma. De là, on passa entre le grand et le petit Sarcouy, où l’on vit que le premier était placé entre deux volcans modernes, le petit Sarcouy et le Puy des Gouttes, qui le serrent de près de chaque côté.

Après cette longue tournée, on rentra à Clément par Durtol, où l’on vit de grands amas de pouzzolane qui recouvrent la lave de Pariou.


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Clermont, 28 août 1833.


Course du Puy-de-Dôme.


Le lendemain, 28 août, la Société devait se rendre au Puy de Pariou, et de là visiter le Puy-de-Dôme et ses environs. Un ciel sans nuage favorisa cette excursion. Peu de temps après être sorti de Clermont, on traversa Chamaillère, et l’on atteignit Font-Mort, afin de pouvoir suivre en remontant le cours de la lave du volcan qu’on allait visiter ; et, en effet, on aperçut l’extrémité de la coulée s’élevant au-dessus du sol, et offrant un escarpement remarquable ; on croit voir encore des lames de matières fondues avancer les unes sur les autres, entraînant les blocs refroidis et brisés de la couche supérieure. Toutes ces lames, qui ne cessaient de se recouvrir, s’arrêtèrent à Font-Mort, et forment maintenant un rocher surplombé, près duquel on a bâti une maison de campagne, et dont la base donne issue aux sources magnifiques qui doivent maintenant à cette lave la fraîcheur qui les caractérise.

On trouve quelques fragmens de feldspath empâtés dans cette coulée, et comme à Volvic, les moindres fissures sont tapissées de lamelles brillantes de fer oligiste. On suivit longtemps le cours de cette lave, et on observa plusieurs fois les cendres grises et entièrement feldspathiques sur lesquelles elle repose.

Après avoir monté quelque temps par une ancienne voie, regardée dans le pays comme romaine, et tracée au fond d’une