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à 767 pieds, et qui donne 3  ; pieds cubes d’eau dans une minute. Dresde étant à 280 pieds au-dessus du niveau de la mer, on a donc atteint un niveau de 487 pieds plus bas que celui de la mer. On a traversé des argiles et des grès du système crétacé.

A Torgau on fore également un puits artésien.

Le procès-verbal ayant fait mention de la discussion soulevée dans la dernière séance par la lecture de son Mémoire, M. Dufrénoy croit devoir ajouter quelques observations, qui sont résumées dans la note suivante :

Le Mémoire sur les terrains tertiaires, dont j’ai eu l’honneur de lire la première partie à la Société, dans sa dernière séance, est précédé de quelques généralités sur les phases principales qu’a, présentées l’étude de ces terrains ; ce préambule, au plus de 3 ou 4 pages, a soulevé de la part de M. Constant Prévost une réclamation que j’étais loin de prévoir, et à laquelle je me serais empressé de faire droit si elle m’avait paru fondée. Notre confrère a paru croire que j’avais oublié de citer ses travaux sur les terrains tertiaires et notamment son Mémoire sur les terrains de Vienne, en Autriche.

Si mon intention avait été de faire dans ce préambule un historique des travaux intéressans auxquels l’étude des terrains tertiaires a donné lieu, je n’aurais pu commettre cet oubli. J’aurais également eu soin de rappeler les beaux Mémoires de M. Webster sur les terrains tertiaires de l’Angleterre, Mémoires dans lesquels, après avoir constaté la correspondance des formations du bassin de Paris et de l’île de Wight, l’auteur signale la différence de nature qui existe entre ces formations ; mais jetant un coup d’œil rapide sur l’étude des terrains tertiaires, j’ai cru ne devoir indiquer que les travaux qui avaient modifié nos idées sur cette partie de la géologie, et ne pas mentionner ceux qui en avaient seulement étendu le domaine, quelque intérêt d’ailleurs que ces travaux présentassent.

MM. Cuvier et Brongniart avaient supposé que les terrains tertiaires de Paris avaient précédé immédiatement la dernière catastrophe que notre globe a subie. M. Desnoyers a reconnu, au contraire, qu’il existe des formations plus modernes que les étages supérieurs du bassin de Paris, formations qu’il a désignées sous le nom de quaternaires. La distinction faite par M. Desnoyers a donné la clef des terrains tertiaires du midi, qui jusqu’alors