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très tendre, contenant au milieu une petite couche du calcaire blanc pulvérulent, ressemblant à la craie, ce qui est précisément le ciment calcaire pur.

« J’ai trouvé dans une montagne des environs de Podhorce ; nommée Lykow, un grès pareil à celui que je viens de décrire ; ce grès se durcit à l’air : il a une grande ressemblance avec le grès de Pinozow (Palatinat de Cracovie), qui appartient, d’après M. Pusch, aux formations tertiaires, et surtout à ses parties supérieures ; ce grès de Lykow, aussi bien que celui de Pinozow, se laisse facilement travailler.

« Sur ce grès calcaire, dans la montagne de Lykow ; se trouve le calcaire granuleux, dur, blanchâtre ou rouge. Dans ce calcaire on trouve du carbonate de chaux cristallisé en rhomboïdes très aigus. L’épaisseur de la couche du calcaire va jusqu’à trois toises ; sur cette couche repose une couche de sable jaune de quatre toises d’épaisseur, qui contient au milieu une couche d’une toise de calcaire gris granuleux ; puis vient un grès calcaire et enfin la terre fertile.

« Dans le ravin de Remisow se montrent des couches autrement disposées : sur le calcaire brun dur repose un calcaire blanc granuleux qui devient sablonneux dans les parties supérieures, et passe à un grès brun très dur ; sur ce grès se trouvent des couches de l’argile grise de 6 à 10 pieds de puissance. L’argile marneuse de la Lysagora, près des villages d’Opaki et de Wicho-Bieze, et près des sources du Bug, est mieux développée ; c’est sur le calcaire granuleux, déjà mêlé à un peu d’argile et contenant peu de pétrifications, que repose l’argile grise.

« Dans cette argile grise il y a beaucoup de pétrifications ; elles appartiennent aux espèces suivantes : Pectunculus pulvinatus, Lucina circimerca, Trochus turgidus, Natica epiglottina, Cerithium plicatum : il est difficile de distinguer les couches d’argile exposées à l’air ; elles perdent leur consistance et forment une terre très fertile.

« Nous pouvons distinguer dans la contrée que nous avons décrite trois sortes de dépôt dans des formations tertiaires 1o des sables avec des couches d’argile et de lignite ; 2o du calcaire brun et blanc avec des couches de grès et du sable ; 3o des argiles marneuses grises.

« Doit-on considérer ces trois espèces de couches comme appartenant à la formation du calcaire de Paris, ou comme des groupes du terrain tritonien ou calcaréo-sableux de M. Brongniart ? D’après le petit nombre de coquilles mentionnées ci-dessus, il semblerait