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RAPPORT


SUR LES TRAVAUX


DE LA


SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE,


PENDANT LES ANNÉES 1832 ET 1833,


par M. PUILLON-BOBLAYE.


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Messieurs, lorsque vous décidâtes qu’il vous serait fait un rapport annuel sur les travaux de la société, je crus voir dans cette mesure une utilité réelle pour les progrès de la science, et, bientôt après, le rapport de M. Desnoyers vint fortifier mon opinion et vous la faire partager. L’auteur sut, en effet, résumer toutes les questions dans un ordre méthodique, indiquer les progrès de chacune d’elles, et montrer après ce qui a été fait, ce qui reste à faire ; il sut, en outre, présenter toutes les opinions avec impartialité, et les ménager avec tact, tout en émettant les siennes. Bien éloigné de penser que votre choix dût se porter sur moi, je ne vis alors que les avantages d’un semblable rapport sans en mesurer les difficultés et par suite, je l’avoue, les inconvéniens. Il n’en est plus de même aujourd’hui, et ce n’est que par soumission à la volonté de la Société que j’ose me charger d’une tâche aussi difficile et aussi délicate. Rendre compte de plus de cent mémoires ou notices dont, la plupart ne m’étaient connus que paf l’extrait du Bulletin, est un travail immense qui eût exigé beaucoup plus de loisirs que je n’en puis consacrer à la géologie, et des connaissances plus étendues sur l’ensemble de la science. La nécessité aussi bien que le sentiment des convenances ne me permettront donc pas d’oublier mon rôle de rapporteur pour usurper celui de juge ou de censeur ; mais j’émettrai quelquefois mes propres opinions, et je crois pouvoir le faire avec d’autant plus de liberté, que je ne suis pas l’organe d’une commission, et à plus forte raison celui de la Société entière. Croire que la Société sanctionnât, même par son