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peu de temps l’intérieur des appartements dont on vient de peindre les boiseries, il suffit d’y exposer, le soir, un seau d’eau dans lequel on plonge une grosse poignée de foin ; que le lendemain matin, l’appartement est déjà privé de toute l’odeur de la peinture, et qu’on voit l’eau couverte de gouttes d’huile et de bitume, qui nagent à la surface, M. Boubée en conclut que, de même, aux anciennes époques de la vie du globe, s’il y avait dans l’atmosphère des matières bitumineuses volatilisées par la chaleur, elles devaient être également absorbées par les eaux, et principalement par les eaux lacustres qui se trouvaient chargées d’une abondante végétation.

M. Boubée fait remarquer à l’appui de son hypothèse, que c’est précisément dans les calcaires d’eau douce, et dans ceux qui accompagnent les gisemens de lignite, qu’on trouve une plus grande quantité de bitume disséminé ; que les autres calcaires en contiennent beaucoup moins, et que d’ailleurs la manière d’expliquer le fait peut également convenir aux calcaires qui ne contiennent aucune trace de fossiles, comme à ceux qui en contiennent le plus, n’attribuant l’existence du bitume ni à la présence des animaux, ni à celle des végétaux, mais bien à celle du bitume natif volatilisé dans l’atmosphère, comme le mercure, le plomb, le zinc, le soufre, au sujet desquels il avait déjà émis la même opinion (Voyez Bull., t. II, p. 348). Il ajoute que les chimistes connaissent plusieurs liquides qui ont de même la propriété d’absorber diverses matières vaporeuses, disséminées dans l’air environnant.

M. Rozet continue ses communications verbales sur les diverses formations de la chaîne des Vosges.


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Séance du 3 février 1834.


présidence de m. constant prévost.


M. Virlet, vice-secrétaire, tient la plume comme secrétaire, et donne lecture du procès-verbal de la dernière séance, qui est adopté.