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le mémoire de M. Dufrénoy sur les Caractères de la craie du Midi, lui a fait faire les pas les plus importans. Nous allons suivre ses progrès ; des difficultés à vaincre, des découvertes à tenter ont stimulé le zèle des géologues ; ils ont abandonné les régions connues du nord, et presque toutes leurs recherches, dans ces deux dernières années, se sont portées sur la région du midi.

Le champ parcouru a été vaste ; vous avez reconnu l’existence des dépôts secondaires et l’uniformité si remarquable de leurs caractères généraux dans presque toute l’enceinte du bassin de la Méditerranée, depuis les Pyrénées jusqu’au Liban, et depuis les Alpes jusqu’à l’Atlas.

Nous suivrons cet ordre géographique dans le classement des matériaux, dont un grand nombre, nous devons le dire, ne nous est connu que par l’extrait du Bulletin.

Dans cet ordre, les Observations de M. Tournal sur les montagnes des Corbières et sur les Pyrénées orientales se présentent d’abord : le grès vert et la craie compacte y sont les roches dominantes, et les Rudistes, ces fossiles étrangers jusqu’à présent à la zone du nord, et caractéristiques de celle du midi, se montrent dans plusieurs localités, où ils sont également remarquables par leur abondance et leur belle conservation.

MM. Bertrand-Geslin et de Montalembert ont parcouru les diverses localités des Alpes du Dauphiné, qui leur avaient été indiquées par M. Élie de Beaumont, et ont confirmé par de nouvelles observations la superposition si remarquable du granite sur le lias.

M. Boué, dans une série de notes presque entièrement relatives à la question des terrains secondaires, a ajouté une foule de faits nouveaux à ceux qu’il avait depuis long-temps consignés dans ses mémoires sur les Alpes autrichiennes.

La route de la Corniche, de Nice à Gènes, et de Gènes à la Spezzia, lui donne occasion de faire ressortir l’analogie des grès macigno de l’Apennin, et des grès des Carpathes, ainsi que l’identité les modifications éprouvées par les roches secondaires de ces deux régions éloignées. Dans une note sur le mont Spitz, il résume la coupe complète de toutes les masses secondaires du Vicentin, où le lias seul paraît manquer. Continuant à s’avancer vers l’est, il nous fait suivre la formation des calcaires à hippurites, depuis le lac de Côme jusqu’à l’Istrie et à la Dalmatie.

M. Pareto reconnaît dans les Alpes de la Ligurie plusieurs groupes secondaires, présentant les mêmes caractères que ceux des bords de la Méditerranée ; il cite, près des sources du Var et du col de