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Je ne sais pas si l’ouvrage de M. Eichwald, sur le péricyclique de la mer Caspienne, a paru ; mais il y en a du moins un extrait dans le Journal Philosophique d’Édimbourg pour 1833.

Cette mer, à 117,817 pieds plus bas que le lac d’Aral, paraît entourée d’une ceinture de calcaire tertiaire, de marnes, et de sables très récens. En outre, il y a des porphyres et des laves sur les bords de la baie de Balchan.

L’eau de la mer Caspienne est plus amère que celle de la mer Noire, mais leur liaison ancienne est mise hors de doute par les fossiles tertiaires des rives de la mer Caspienne ; car ils offrent plusieurs coquillages qui vivent encore dans la première mer sans se trouver dans la seconde. Dans ce cas sont le Donax trunculus, la Venus gallina, etc. De plus, on y observe des fossiles et des calcaires qui se retrouvent en Volhynie, tels que des calcaires à Serpules avec un Solen particulier. Le calcaire coquillier tertiaire forme sur la côte orientale de la mer Caspienne les collines de Tjuk-Karagan, et y atteint un niveau de 480 pieds sur la mer. Il forme aussi toutes les hauteurs entre cette dernière et le lac Aral, y offre des Paludines, et est associé avec une marne calcaire à Cyclades et Paludines. Sur le côté occidental de la mer Caspienne il y a, à Tarki, des calcaires tertiaires à Corbules, à Moules, Glycymeris, et à Cérithes ; et à Derbent, des calcaires tufacés avec les mêmes coquilles, ainsi que des Paludines.

Les gaz et te naphte du Bakow sortent d’une terre noire entourée du même calcaire tertiaire récent. Ces salses que l’auteur qualifie de volcans de naphte, se trouvent encore à Salfian, et sur plusieurs îles de la même côte. Il s’en développe une assez grande chaleur. M. Lentz a aussi décrit les salses de Bakou. (Rapport des travaux de l’Académie de Saint-Pétersbourg pour 1830.)

M. Voskoboïnikov a publié une notice sur le gîte du sel près de Kagisman, sur l’Araxe, dans le pachalik de Karsk, en Arménie. Il commence par donner une idée de la constitution géologique des bords de l’Araxe. Il y signale des granites, des leptinites, des schistes argileux verts, et du calcaire grenu ou compacte gris. Des basaltes recouvrent ces roches. Plus bas, dans la rivière, il y a des schistes argileux, puis des grès grossiers, et des argiles de diverses couleurs. À Kers, du basalte cellulaire forme les cimes des collines de grès, et il y a de plus des trachites et des perlites ; bref, un grand système volcanique.