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que les lignites du Soissonnais doivent être regardés comme inférieurs au calcaire grossier ; M. Constant Prévost a, dans la séance du 18 juin, développé les motifs sur lesquels se fondent les doutes qu’il a précédemment exprimés ; prenant pour exemple les terrains d’Alum-Bay et d’Headen-Hill, dans l’île de Wight, qui offrent divers étages de dépôts argileux et à lignites, il a fait voir, par la comparaison des espèces et par le mélange de coquilles marines et fluviatiles, que les formations à lignites du Soissonnais et d’Epernay ont les plus grands rapports avec celles d’Headen-Hill, dont position au-dessus du London-Clay qui représente le calcaire grossier n’est pas contestable.

D’un autre côté, pour soutenir son opinion, M. Élie de Beaumont, dans la séance du 2 juillet, a lu de nouvelles observations sur les lignites du Soissonnais, qu’il ne regarde plus comme inférieurs au calcaire grossier, mais comme subordonnés à la partie inférieure de cette formation.

M. Constant Prévost annonce n’avoir rien à ajouter aux développemens qu’il a donnés précédemment dans la séance du 18. Mais il fait remarquer : 1° qu’il a toujours distingué dans le Soissonnais, comme aux environs de Paris et dans l’île de Wight, le système argileux contenant des lignites, et très rarement des coquilles (Noyer, La Fère, Gisors, Dreux, Vanes, Gentilly, Alum-Bay) qui constitue la formation d’argile plastique de MM. Cuvier et Brongniart, de plusieurs systèmes argileux et également à lignites, mais contenant un mélange presque constant de coquilles marines et fluviatiles qui lui paraissent subordonnés au calcaire grossier et même au gypse (Vaux-Buin, Osly, Epernay, Varangeville, Bagneux, Vaugirard, Montmorency, Belleville, Headen-Hill).

Et c’est à ces derniers systèmes que, selon lui, appartiennent la plupart des lignites exploités dans les vallées du Soissonnais.

2° Que les observations de M. Élie de Beaumont ne s’appliquent probablement qu’au premier système, puisque ce géologue n’a pas rencontré dans les localités qu’il a visitées, les fossiles que M. C. Prévost met sous les yeux de la Société.

3° Qu’enfin, M. Élie de Beaumont ne regardant plus