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dans le même plan, comme si plusieurs animaux avaient simultanément concouru à former la même coquille.

En outre, cette coquille est striée extérieurement ; mais les stries sont parallèles, et ne couvrent de chaque côté de la coquille que la moitié de sa surface, la moitié striée d’une face correspondant à la moitié non striée de l’autre. Cette espèce est la plus grande connue ; dans un échantillon déposé au Muséum, son diamètre dépasse 50 millimètres ; épaisseur, 5 millimètres. »

« La nummulite à mille têtes se trouve à Baskérus (Landes) dans un calcaire grossier, avec trois autres nummulites nouvelles que M. Boubée a brièvement décrites dans le Bulletin de nouveaux gisemens de France (1er livr.), sous les noms de N. lenticulairis, N. crassa et N. plano-spira.

« 2° Nummulites papyracea. M. Boubée nomme ainsi une espèce. qui semble voisine de la précédente ; elle est beaucoup plus mince. Son tissu est si compacte, qu’on n’y distingue aucune trace de tours de spire, ni de cloisons, mais seulement la séparation médiane des deux parties. Elle est sensiblement sonore, sans qu’elle soit cependant siliceuse (diamètre, 40 millimètres ; épaisseur, 2 millimètres).

« Cette espèce se trouve aux environs de Boulogne (Haute-Garonne), dans un terrain que l’on avait toujours regardé comme tertiaire, mais que M. Boubée annonce être du groupe crétacé. On y trouve avec elle des rétépores, des griffées, le pecten quinque-costatus, et une espèce nouvelle, très jolie, que M. Boubée met sous les yeux de la Société, et qui parait se rapporter au genre sigaret. »

M. Élie de Beaumont ajoute quelques nouveaux développemens à la note relative aux lignites du nord de la France, qu’il avait lue dans la séance précédente.

Afin de faciliter les moyens de comparer les positions des localités qu’il a mentionnées, il a présenté à la Société une esquisse de la forme de la nappe d’eau, sous laquelle se sont déposés les terrains tertiaires inférieurs du Nord de la France et de l’Angleterre, esquisse qu’il avait déjà eu occasion de produire dans le cours de géologie de l’École des Mines, en mars 1831.

Cette esquisse a été dessinée d’après l’ensemble des matériaux existans, que l’auteur a complétés et liés entre eux, autant qu’il lui a été possible, d’après ses propres observations et d’après les conjectures qui lui ont paru les plus vraisemblables.