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à Caen, pour la réunion d’automne, est fixé au 4 septembre au soir. Les membres de la Société en seront prévenus par des circulaires.

M. Michelin annonce la perte douloureuse que la Société vient de faire de l’un de ses membres par le décès de M. Meyranx, professeur d’histoire naturelle au collège Charlemagne, à Paris.

La Société reçoit les ouvrages suivans :

1° Le N° 41 (premier trimestre de 1832) des Mémoires de la société d’agriculture, sciences, arts et belles-lettres, du département de l’Aube.

2° Les N° 29 et 30 de l’Européen, journal des sciences morales et économiques.

M. Boubée communique les observations qu’il a faites avec MM. Domnando, Hallowell, Beltrami, Rigault et Chais, dans une course aux environs de Lyon, sur le terrain diluvien à blocs erratiques, et sur le creusement de la vallée du Rhône.

« Cette vallée lui paraît formée par érosion de la part des eaux, et nullement par dislocation plutonique. Il décrit le terrain diluvien du plateau de Saint-Laurent ; il signale des caractères nouveaux pour distinguer les terrains diluviens des terrains alluviens. Les premiers, dit-il, sont infertiles et privés de ruisseaux, ou s’il y en a, ils sont profondément encaissés. Les terrains alluviens et postdiluviens, au contraire, sont généralement très fertiles, et présentent beaucoup de ruisseaux très peu ou point encaissés.

« L’auteur décrit les blocs erratiques ; il fait remarquer que ces blocs sont formés des mêmes roches primordiales que les galets qui les accompagnent, qu’il y a un passage insensible, sous le rapport du volume, entre les blocs les plus gros et les petits cailloux du terrain diluvien au milieu desquels on les trouve confondus et comme ensevelis.

« De ces observations, M. Boubée conclut que ces blocs et le terrain diluvien datent de la même époque ; qu’ils appartiennent au même phénomène, et qu’il ne saurait admettre que les blocs proviennent d’un transport postérieur à celui des cailloux roulés.

« De plusieurs autres faits, l’auteur conclut encore qu’une partie