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être le complément irrécusable des motifs qui l’y déterminent ; je ne connais point cette localité.

La description donnée par M. Graves, et la comparaison qu’on peut faire du terrain d’un grand nombre de localités de cette même plaine, avec les caractères connus des divers dépôts d’eau douce du bassin parisien, me semblent ne pouvoir manquer de tenir long-temps en suspens avant d’adopter l’opinion de M. Robert ; donc en admettant l’existence du terrain d’eau douce moyen à Saint-Ladre au nord de Dammartin, ne serait-on pas fondé au contraire à reconnaitre le terrain d’eau douce supérieur dans tout l’espace qui comprend Bregy ? Je suis effrayé de la conséquence que je devrais inévitablement tirer de l’opinion inverse ; c’est que la grande masse de sable et de grès que cette formation d’eau douce superficielle laisse paraitre au jour, à l’est, au nord, à l’ouest, et qui a été constatée dans la pleine de Silly par la perforation de puits, n’appartiendrait plus à la grande formation des sables et des grès (de Fontainebleau). Un tel changement qui s’étendrait sur les sables et les grès de Mortefontaine, d’Ermenonville, et d’autres localités voisines mènerait bien plus loin qu’on ne le pense.

M. Robert, en parlant des grès marins de Bregy, fait observer qu’ils reposent sur une grande masse de sable qui n’a jamais été percée, C’est la même masse de sable que celle sur laquelle reposent les carrières d’Ognes ; cette grande masse de sable est encore pour moi, celle de la grande formation des sables et des grès (de Fontainebleau). Le jugement final du travail de M. Robert, serait appliqué à un cercle encore trop restreint, si la vérité est pour lui, et l’erreur pour moi. Le même jugement me semble devoir englober tous les sables et les grès de Gondreville, de la forêt de Villers-Cotterets, de Maquelines, de Betz, de Thury, de Retz, de Bouillancy, de Dacy, ceux du bord de la vallée de l’Ourcq et enfin au delà de cette vallée, ceux de Neuilly Saint-Front, d’Oulchy, d’Arcy Sainte-Restitude, de Fère en Tardenois, de Coincy, etc. Ce serait une moitié de la grande formation des sables et du grès, (de Fontainebleau) telle qu’elle est établie par M. Brongniart.

Dans la discussion qui s’engage après la lecture de ce mémoire, M. Cordier appuie sur la coupe de la descente de Maffiers, qui est classique pour le sol parisien, puisqu’on y voit de bas en haut de la craie et des sables, le calcaire grossier à grains verts, le calcaire grossier ordinaire, du calcaire d’eau