3° L’ophite est venu au jour à une époque qui est comprise entre les terrains tertiaires les plus modernes (ceux qui correspondent aux terrains de la Bresse) et les terrains d’alluvion du commencement de l’époque actuelle.
4° Son action s’est fait sentir suivant des lignes qui courent E. 18° N. à O. 18° S. Une grande partie de la Catalogne, de la Navarre et de la Biscaye, des Pyrénées-Orientales et des Basses-Pyrénées doit sa forme actuelle à ce soulèvement. Il se rapproche par sa direction du système principal des Alpes, et paraît en être une dépendance ; malgré l’intensité considérable de cette action, l’ophite ne forme ordinairement que des monticules de peu d’étendue.
5° L’ophite est constamment accompagné de gypse, et fréquemment de sel gemme. L’existence du sel n’est souvent annoncée que par des sources salées.
6° Les terrains calcaires ont éprouvé fréquemment des altérations par la présence de l’ophite, les parties en contact avec cette roche, presque toujours caverneuses, sont à l’état de dolomie. Le gypse lui-même n’est peut-être que le résultat d’une altération du même genre.
7° Enfin, l’ophite est souvent accompagné de beaucoup de substances étrangères, telles que fers oxidulés, fer oligiste, quarz cristallisé, épidote, etc.
— M. Michelin lit une notice géologique sur les environs de Saint-Pierre de Maestricht, extraite de sa correspondance avec M. Van Hees.
— On lit une notice de M. Marcel de Serres sur la caverne à ossemens de Mialet, près Anduze (Gard). Ce sont les mêmes faits que ceux décrits par M. J. Teissier, et analysés dans le Rapport des travaux de la Société pour 1831, § 14.
Présidence de M. Brongniart.
Après la lecture et l’adoption du procès-verbal de la dernière séance, M., le président proclame membre de la Société :
M. Baudin, ingénieur des mines à Clermont, présenté par MM. de Beaumont et Dufrénoy.