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et c’est aussi le point où les différentes formations sont le plus difficiles à séparer ; c’est le point que l’on désigne vulgairement comme l’ombilic de la Sicile.

«… J’ai vu dans beaucoup de lieux plusieurs lignes de niveau qui attestent le séjour des eaux postérieurement à l’état actuel du sol. »

Note explicative jointe à la carte et aux coupes géologiques de la Sicile, envoyées par M. C. Prevost. (Voir la coups A, B.)

A. Massif des monts Pelores, qui s’étend depuis la pointe Rasocolun jusqu’à la base de l’Etna. La partie centrale et extrême est occupée par des roches cristallisées feldspathiques et micacées, qui, par leurs caractères, tiennent le milieu entre le gneiss et les vrais granites ; le granite ne forme pas de grandes masses, presque toujours des filons très divisés, qui semblent avoir pénétré les roches feuilletées ; celles-ci passent aux phyllades qui alternent avec des bancs de calcaire et de grès, et des conglomérats de roches anciennes. — Le calcaire marbre, à entroques, ammonites et même bélemnites de Taormine, des Madonies et des environs de Palerme, alterne dans la partie inférieure avec ces grès et schistes.

B. Calcaire de Taormine, des Madonies et des environs de Palerme. Il est d’un gris bleuâtre, en bancs puissans, très peu distincts dans certains lieux (monte Pelegrino, Cefalu), et en d’autres il est en assises nombreuses de quelques pouces d’épaisseur qui alternent avec des schistes (Termini, Taormine) ; cette dernière disposition indique plutôt la partie inférieure de la formation.

Il renferme des entroques, des térébratules, des ammonites, des bélemnites ; quelques bancs supérieurs sont oolithiques (Taormine).

C. Calcaire du mont Érix. Il a tous les caractère de la craie, et contient des bélemnites, hippurites, nummulites, huitres, des silex blonds et noirs ; il est en assises nombreuses et distinctes, et beaucoup plus blanc que le précédent, auquel il se lie d’une manière insensible, ainsi qu’on peut le voir au sud d’Alcamo ; c’est la partie supérieure d’une même grande formation calcaire.

C’est lui qui constitue les monts Saint-Calogéro de Sciacca, les monts de Calatabelota et le mont Camarata, qui a 4,600 pieds d’élévation ; il reparait à la pointe du cap Passaro.

D. Terrain tertiaire ancien dont la partie inférieure, que l’on voit à Nota et auprès de Pachino, forme une sorte de transition