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à ces groupes il ajoute les terrains modernes et les terrains pyroïdes.

Je ne pourrais suivre l’auteur de cet ouvrage dans les subdivisions secondaires correspondant aux formations ou unités géologiques, sans reproduire l’ensemble même de ses tableaux, qui présente 22 de ces unités partagées en 97 types de roches ou sous-formations. Voici toutefois, en allant du plus récent au plus ancien, les terrains admis par M. d’Omalius, dont quelques uns ont reçu de lui des dénominations nouvelles :

Terrains neptuniens. Terrains modernes : terrains madréporique, tourbeux, détritique, alluvien, (fluviatile et marin) ; tuffacé (terrestre et marin) ; terrains tertiaires : diluvien, nymphéen (ce terrain contient les différens étages d’eau douce tertiaires), tritonien (tous les étages marins de la même période) ; — terrains ammonéens : crétacé, jurassique, liasique, keuprique, pénéen ; — terrains hémylisiens : houiller, anthraxifère, ardoisier, talqueux.

Terrains plutoniens. Terrains agalysiens : granitique, porphyrique ; terrains pyroïdes : basaltique, trachytique, volcanique.

Si j’avais à vous entretenir de l’ouvrage de M. d’Omalius dans son ensemble et en dehors de cette division méthodique, qui n’en est pas la partie la plus importante, je ne croirais pas me tromper en exprimant qu’on y reconnaît l’esprit clair et méthodique propre à tous les travaux de ce géologue. Il est divisé en trois parties : Géographie physique, ou histoire de la forme extérieure du globe ; Géognosie, nature et division des matériaux constituant la science d’observation proprement dite ; Géogénie, partie théorique embrassant les explications diverses données de la formation des terrains. Cette dernière partie est d’un grand intérêt par la précision avec laquelle M. d’Omalius a rapproché les doctrines les plus récentes et les plus importantes pour l’interprétation des grands phénomènes géologiques.

La publication de cet ouvrage a coïncidé avec celle de plusieurs autres traités élémentaires dus à MM. Brongniart, de la Bèche, Macculloch, Lyell, de Léonhard ; récemment encore M. Brongniart a complété son ouvrage par un tableau graphique de la succession les plus générale en Europe des terrains qui composent l’écorce du globe. Dans ce tableau, où les alternances et les enchevétremens des terrains ont été si heureusement indiqués, M. Brongniart a rendu plus sensible sa nouvelle et méthodique nomenclature des formations que vous connaissez, messieurs.