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des faits, de doctrines, dont le rapprochement est si propre à faire découvrir le vérité.

En effet, les bases larges et l’esprit indépendant de votre association vous ont attiré, en moins d’un an, l’adhésion d’un assez grand nombre de géologues étrangers.

La Société compte maintenant plus d’une notabilité scientifique à Bruxelles, Mons, Namur, Gand, Valenciennes et Leyde ; à Londres, Oxford, Cambridge et Édimbourg ; à Vienne, a Berlin, à Stuttgard, à Crefeld, à Darmstadt, à Brunswick, à Léon en Espagne et, jusqu’à Boston et à Panama. Vous voyez donc, Messieurs, que la première sympathie excitée en Europe, par la naissance de cette Société, ne fait que s’accroître. Au commencement de 1831, vous comptiez cent quarante membres ; à la fin de la même année, leur nombre était de cent soixante, quoique la mort et plusieurs démissions l’eussent diminué d’une douzaine. Si nous devons juger des accroissemens futurs par le premier mois de 1832, ils seraient bien plus rapides, puisqu’à la fin de janvier huit membres nouveaux ont déjà donné leur adhésion.

Si nous passons du nombre des membres à celui de leurs travaux, nous trouvons une progression bien autrement favorable aux succès futurs de la Société. Pendant les huit séances tenues en 1830, elle n’a eu communication que de huit notes ou mémoires moires. Pendant les seize séances de 1831, il lui a été présenté quatre-vingts mémoires ou notes, ou renseignemens sur des découvertes géologiques c’est-à-dire dix fois plus dans un intervalle double, et plus de quatre communications par séance, en ajoutant les deux séances de Beauvais. Je n’en ai pas mesuré l’importance à l’étendue ce serait vous le savez Messieurs une bien fausse base, et la science a souvent plus à profiter de l’annonce bien précise d’un fait que des plus longues dissertations. Mais le nombre n’a point fait tort à l’importance, et beaucoup de ces travaux sont de nature à concourir aux progrès de la géologie.

Il eût été facile d’augmenter ce total de quatre-vingts communications scientifiques, car je n’ai point divisé les mémoires de géographie géognostique qui contiennent souvent, sur un même pays, plusieurs observations capitales. On ne compte point non plus ici les communications verbales qui ont eu lieu après la lecture de plusieurs mémoires et qui plus d’une fois ont été l’occasion de discussions très instructives. On ne fait pas mention d’avantage de la plupart des observations dont plusieurs membres