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terrestres, et offre même des lignites ; d’ailleurs supposait un moment que les végétaux fossiles du calcaire jurassique, du muschelkalk, du zechstein et de la craie sont tous marins, cela n’exclut pas l’existence d’un sol découvert, puisque ces dépôts sont loin de former sur tout le globe une croute continus ; donc la mer n’était pas partout, donc ces révolutions générales n’ont pas eu lieu.

Je ferai, de plus, ici, comme dans le cas des ossemens, la remarque que le botaniste voudrait trouver des végétaux et même d’abondans restes de plantes dans des dépôts qui se sont formés sous une mer profonde, et peut-être en partie au moyen de matières fournies par des sources minérales. Comment peut-on raisonnablement en attendre, à un assez grand éloignement des continens ou des iles, lorsque la nature des sédimens, pauvres en végétaux, montre clairement que ces dépôts ont eu lieu dans un temps de repos et non de charriage ? Au contraire, les plantes fossiles abondent là où il y a des matières arénacées, où l’on voit encore des marques de débâcle : et d’inondations épouvantables.

J’ose d’autant plus lui présenter ces objections qu’elles lui ont déjà fait modifier quelques unes de ses époques de végétations. D’une autre part, je ne puis me dispenser de reconnaître tout le parti qu’il a tiré de l’idée que la quantité d’acide carbonique était jadis plus grande dans l’atmosphére qu’actuellement Cette hypothèse, qui lui est commune avec M. Parrot, est liée aux phénomènes volcaniques primitivement plus considérable qu’autrefois, ce qui devait donner lieu à une exhalaison plus grande de gaz et à des sources minérales énormes, comparativement à celles actuellement existantes.

Les marnières variées par lesquelles les substances végétales et animales se sont pétrifiées, la conservation du moule de leur configuration intérieure ou extérieure, la destruction des pétrifications et de ces meules après leur formation, et le remplissage postérieur des rides ainsi formés, voilà des questions sur lesquelles les géologues ont déjà assez écrit, mais dont la solution appartiendrait plus particulièrement aux chimistes. Malheureusement ces derniers ont tout-à-fait négligé cette sorte de recherches, qui les conduirait nécessairement à de nouvelles découvertes sur les affinités de certains corps placés sous des circonstances particulières souvent aisées à entrevoir et même à reproduire expérimentalement. L’an passé M. Defrance a donné une note relativement à la formation des moules de fossiles, et a répondu