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que le genre humain aurait bien pu commencer par la race nègre.

Parmi les ouvrages qui ont traité des végétaux fossiles, on peut citer cette année, outre la publication classique de M. Adolphe Brongniart et la seconde édition sous presse de la Flore du monde primitif de M. de Sternberg, les deux livraisons de plantes fossiles d’Angleterre publiées par MM. Lindley et Hutton. Ces savans nous y feront connaître non seulement les végétations du terrain houiller, mais encore celles du lias et des oolites inférieures ; tandis que M. le docteur Sauveur va décrire celles des houillères de la Belgique. M. Murray a déjà. donné quelques détails sur les plantes fossiles du lias de Scarborough.

M, Harlan a décrit quelques fucoïdes des États-Unis. Je dirai à cette occasion que ce genre de végétaux est très commun dans beaucoup de dépôts, si ce n’est dans la plupart des formations ; mais on ne les observe pas souvent, parce qu’ils prennent toutes sortes de figures, et qu’ils s’effacent ou disparaissent plus ou moins. Le plus fréquemment les fucoïdes ne forment dans les roches que des taches un peu plus foncées que la roche : ce cas a lieu, par exemple, dans les craies dures de Westphalie, du Harz, de Bohême, etc. Ce sont des amas de ces végétaux qui y produisent fréquemment des taches grises où tout contour végétal a disparu

MM. Witham et Nicolas Wood ont figuré et décrit, le premier un tronc fossile des houillères d’Édimbourg, et le dernier un autre de celles de Newcastle sur le Tyne. En outre, M. Witham s’est occupé de la structure intérieure des troncs d’arbres fossiles du Berwickshire et des environs d’Édimbourg. Il en a examiné au microscope des tranches transversales très minces, et est ainsi parvenu à distinguer différens genres et espèces d’arbres auxquels ces bois fossiles ont appartenu. Il serait à désirer qu’il voulut aussi figurer des tranches longitudinales, parce que leur examen complèterait nos connaissances sur ces portions de végétaux ; malheureusement les frais pour scier et polir des échantillons arrêteront bien des botanistes.

MM. Witham et Winch sont revenus sur l’existence des dicotylédons dans le terrain houiller, et me paraissent, conjointement avec MM. Schippan, Sprengel, Hoffmann et d’autres savans, avoir bien démontré que M. Ad. Brongniart s’était trop pressé en avançant que les dicotylédons étaient une création secondaire récente. Il est intéressant d’apprendre de M. Meyer que le schiste