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a paru le tableau de l’Oural, par M. Knpfer (Ann. des sciences nat. décemb. 1829, et Ann. de chimie, vol. 17, cah. 4). De plus, on trouve dans le Journal des mines russe, un mémoire sur la houille de l’Oural (Journal des mines russe, n° 4, 1828), des recherches sur l’arrondissement d’Ekaterinenbrourg, par M. Chaikovski, une description des gîtes diamantifères près de l’usine de Biserke dans les domaines de la comtesse Poliet, par M. Karpov (dito, n° 4, 1830), et une description et une carte géologique des environs de l’usine de Yongovsk, par M. Samoilov (dito, 6, 1830) ; une description et une carte géologique les bords de la Toura, par M. Protasov, sur laquelle on a tracé le gisement des mines de cuivre, métal associé avec du fer et du grenat, et entre des diorites et du calcaire grenu comme dans le Bannat (Journ. des mines russe, 1830).

Récemment MM. de Helmersen et E. Hoffmann ont visité la partie méridionale et S.-O. de cette chaîne, et viennent de publier leurs observations ; MM. de Humholdt et Rose ont vérifié avec eux une partie de leurs observations. Vous savez que les dépôts métallifères de l’Oural se trouvent, comme dans le Bannat surtout, au milieu d’un terrain schisto-talqueux, en amas et en réseaux au contact des roches pyrogènes, telles que la serpentine, la diorite, la syénite, et que les calcaires compactes y sont aussi changés en marbre. Vous connaissez aussi la structure de cette chaîne dont la pente est si douce, surtout sur le côté européen, et dont le granite et les matières d’épanchement sont sur son revers oriental. La présence de l’or dans les serpentines est un fait nouveau ; celle du platine, de l’iridium et du diamant dans les débris de ces montagnes est encore plus intéressante. Là, comme au Brésil, les schistes talqueux et quarzeux sont l’un des gîtes de l’or. Les plus grandes masses d’or et de platine ayant été naturellement sublimées au milieu des portions les plus supérieures des roches, la destruction de ces dernières a disséminé ces pépites on morceaux. dont la grosseur parait surpasser tout ce que l’on rencontre dans les filons.

Deux Anglais, MM. Morton et Webster, ont publié en 1830 leurs voyages en Russie, le premier sous le titre de Travels in Russia, et l’autre sous celui de Travels through Crimea (2 vol.). On vient de lire à la Société géologique de Londres un mémoire sur la partie méridionale de la Crimée ; et M. le docteur Brunner de Berne a parcouru la Russie méridionale jusqu’au Caucase.

Je ne ferai que rappeler le voyage de M. de Humboldt, ses