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un avenir prospère ; leurs collections s’accroissent, et elles impriment déjà chacune un second volume de leurs mémoires,

Je puis encore ajouter qu’en 1829 le président de la république de Guatimala a fondé une espèce d’académie scientifique sous le titre de Société économique des Amis du pays. Cette société a déjà publié un volume de mémoires in-4o, en 1829, (Memorie de la Sociedad de los Amigos di Guatemala), et un recueil mensuel de 1830-1831, in-8o (Mensile Giornale). On y trouve surtout des notices géographiques et statistiques.

La Société d’Histoire naturelle de l’îIe Maurice doit avoir commencé une publication.

Après ce coup-d’œil sur les sociétés et les publications périodiques, je passe à l’énumération des descriptions géologiques de diverses contrées du globe[1].

L’Écosse a été visitée récemment par deux habiles géologues prussiens, MM. d’Oeynhausen et de Dechen. Connaissant bien la géologie de l’Allemagne, ils ont pu d’autant mieux étudier le terrain classique de l’Écosse. Ce voyage nous a procuré déjà cinq mémoires fort intéressans, et insérés dans les Archives de M. Karsten.

Le porphyre de la cime du mont Ben-Nevis, le plus élevé de l’Écosse, repose, suivant eux, sur le granite, ou plutôt s’élève non en-dessus, mais comme un culot, du milieu d’une masse granitique ou syénitique. De semblables gisemens paraissent fréquent en Norwège.

Le Mémoire sur les trapps et les grès d’Arthurs Seat n’est nouveau que par la coupe figurée de Salisbury-Craig ; mais celui sur l’île de Sky est très important, en ce qu’il confirme pleinement que la syénite et la sélagite sont postérieures au lias ; que la syénite O est un dépôt plus ancien que la sélagite, que le basalte est dû à une éruption ignée encore plus récente que celle qui a produit la sélagite, et que le lias de Sky a été modifié ou même changé en calcaire grenu au contact avec la syénite cellulaire.

Les renseignemens sur les basaltes, sur le grand filon de rétinite du Scuir, et sur les dikes de basalte, au milieu des oolites jurassiques inférieures de l’île d’Egg, font mieux connaître cette île.

Leur travail sur l’île d’Arran, déjà décrite par quatre géologues

  1. Dans le résumé des progrès de la géologie pour 1830 cette partie a été omise ; le Bulletin ayant pris maintenant plus d’extension, nous reproduisons ici une partie de ce qui avait rapport à 1830 ; nous croyons répondre ainsi au désir manifesté par la société.