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Une longue discussion s’engage au sujet des collections et de l’esprit dans lequel la société doit les faire.

Plusieurs membres (MM. Dufrénoy, de Bonnard, de Beaumont, etc.) regardent comme inutiles les collections que pourrait former la société, à raison des riches et nombreuses collections qui existent déjà à Paris ; ils les regardent comme pouvant entraver la publication des mémoires, en diminuant trop les fonds nécessaires à ce dernier objet, et enfin comme pouvant embarrasser promptement la société, par suite de choix indiscrets d’échantillons. Ils demandent donc que la société ne forme point de collections, ou du moins qu’elle y apporte la plus grande réserve.

D’autres membres (MM. Deshayes, Boué, Michelin) pensent au contraire que la société doit former des collections les plus étendues en espèces de fossiles et en échantillons de roches de toutes les localités, particulièrement de la France ; que ces collections, surtout celle des fossiles, seront de la plus grande utilité, soit pour la comparaison d’espèces de localités différentes, soit pour faciliter des échanges.

Un membre (M, de Roissy) propose que tout envoi d’échantillons soit précédé d’un avis au conseil, qui ne les accueillerait qu’accompagnes d’observations ou d’un mémoire.

D’autres membres enfin (MM. de Blainville, Pâris, etc.) proposent que la société en restreigne le cercle dans de petites collections méthodiquement classées de roches et de fossiles, et dans la réunion des pièces à l’appui des mémoires, ces deux premières sortes de collections pouvant être particulièrement utiles aux membres qui n’ont point fait encore une étude spéciale de la géologie.

M. Desnoyers rappelle qu’on doit aussi former, d’après une précédente décision, une collection de fossiles classés par terrains.

M. le président, résumant la discussion, propose à la société interpréter ainsi qu’il suit l’article 1er du chapitre 7 de son règlement. La plupart des membres se rangent à cette opinion, et la société décide que ses collections se composeraont :