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d’une expression qui se prononce sur une question qui demeurera toujours hypothétique, savoir le mode de formation des granites ; mais il a cru parer à cet inconvénient en conservant, comme méthode accessoire, la division en terrains secondaires et terrains primordiaux, qu’il rend applicables à l’ordre sérial indiqué ci-dessus, en y ajoutant, par forme d’appendice, une troisième petite classe composée des terrains pyroïdes, qui ne sont, en effet, dit l’auteur, ni primordiaux, ni secondaires, puisque, si, d’un côté, la position où on les voit les a fait ranger parmi les terrains secondaires, l’origine qu’on leur suppose les rend, en quelque manière, plus primitifs que les terrains primitifs proprement dits.

L’auteur, passant ensuite aux divisions de troisième rang, fait remarquer qu’il convenait de reprendre les considérations tirées du mode de formation, et, appliquant cette manière de voir aux terrains modernes, qui, ayant une histoire mieux connue, se prêtent plus facilement à un arrangement systématique, il y établit cinq groupes contemporains, dont le premier renferme des dépôts formés par des animaux, le second des dépôts formés par des végétaux, le troisième des dépôts formés par l’action mécanique des eaux atmosphériques, le quatrième des dépôts formés par l’action mécanique des eaux répandues à la surface de la terre, et le cinquième des dépôts formés par l’action chimique des eaux qui sortent du sein de la terre.

Les terrains tériaires laissant encore entrevoir, quoique d’une manière hypothétique, les circonstances principales de leur formation, l’auteur les a divisés en trois groupes, qu’il suppose avoir été respectivement formés, savoir : le premier par l’action mécanique d’eaux violemment agitées, le deuxième par l’action, plus souvent chimique que mécanique, d’eaux douces, et le troisième par l’action, aussi plus souvent chimique que mécanique, d’eaux marines.

Quant aux terrains ammonéens, l’auteur reconnaît que, n’ayant plus de moyens pour y établir des divisions fondées sur le mode de formation, il s’est borné à choisir, parmi les coupes déjà admises, une division en cinq groupes, qui sont uniquement supposés représenter cinq époques successives de formation.

L’histoire des terrains hémilysiens étant encore moins connue que celle des terrains ammonéens, l’auteur annonce qu’il se pourrait que les quatre groupes qu’il y établit se rapportassent à des rapprochemens de composition, plutôt qu’à des époques de formation.

Il en est de même des cinq groupes que l’auteur admet, avec la