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vertu d’adjudication dont la date précise nous est inconnue mais qui paraît avoir été prononcée sur saisie féodale, et jusqu’à la Révolution elle est restée en leur possession.

3. — Abbaye de Clairefeuille

Dans la forêt de Pressigny se trouvent les ruines d’une ancienne abbaye de Grandmontains (ordre religieux fondé par Saint-Etienne), connue sous le nom d’abbaye de Clairefeuille.

Suivant la tradition rapportée par Dufour [1], ce monastère fut détruit dans le XVIIe siècle par un duc de Lorges. Ce seigneur aurait, dit-on, fait attacher les moines à la queue de plusieurs chevaux et les aurait fait jeter ensuite dans un étang voisin de leur maison. Il est certain, dit encore le même auteur, que Clairefeuille (clarus folius) était un ancien prieuré de l’ordre de Grandmont, dont la réunion à la maison conventuelle de Bois-Rahier, près Tours, était déjà effectuée au commencement du XVIIe siècle.

Les registres de l’état civil du Grand-Pressigny constatent qu’en 1604 il a été fondu une cloche pour l’église de Clairefeuille.

Clairefeuille n’est plus aujourd’hui qu’une simple ferme qui devint au cours du XVIIe siècle la propriété des seigneurs du Grand-Pressigny.

Dans le bois qui l’entoure et que l’on désigne sous le nom de forêt du Grand-Pressigny, il existe des amas assez considérables de mâchefer. Ces scories sont le résidu de forges à bras détruites depuis longtemps et dont on fait remonter l’origine jusqu’à l’époque gauloise. (ï)

  1. Dictionnaire de l’arrondissement de Loches, t.II, p. 369.