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récits de voyages

Il est inutile d’aller plus loin dans la direction du nord, et d’aborder les vallées de la Trenche et de la Windigo. Ce qui nous importe, c’est surtout la région complètement inhabitée aujourd’hui qui s’étend entre la Batiscan, à l’est, et le Saint-Maurice, à l’ouest, depuis la rivière Croche au nord, et au sud, les Piles, qui sont le point d’aboutissement actuel du chemin de fer des Basses-Laurentides ; cette région contient une superficie d’environ huit cent cinquante mille acres, sur lesquels peut s’établir à l’aise une population agricole de cinquante à soixante mille âmes. Notons cependant qu’entre la vallée de la Croche et celle de la Windigo, du sud au nord, et, à l’est, jusqu’à la ligne de partage des eaux qui tombent dans le Saint-Maurice, d’avec celles qui tombent dans le lac Saint-Jean, il y a encore une vaste étendue de pays d’environ deux millions d’acres, depuis longtemps exploitée par les concessionnaires de bois, et qui contient certainement un bon million d’acres de terre arable.

La Tuque est le grand centre de l’industrie forestière du vaste territoire qu’arrose le Saint--