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Oui, elle les mérite, et c’est à tous égards, et c’est pour toutes les misons qu’une compagnie maritime peut avoir de réclamer le patronage d’un public assez souvent plaignard et difficile. On ne peut pas avoir affaire à un personnel plus avenant, plus complaisant, plus désireux de se rendre utile et aimable, que celui des officiers de cette compagnie, depuis les directeurs jusqu’au simple surintendant du fret. Ceci n’est pas un compliment banal ni un coup d’encensoir porté au nez de Mr. le Gérant dont les attentions n’ont toujours été si sensibles ; c’est un simple témoignage que je suis heureux de rendre, parce qu’il est mérité, et je ne songe à rien autre chose qu’à me faire l’écho du sentiment des voyageurs que j’ai entendu exprimer souvent dans plusieurs de mes voyages.

La compagnie possède quatre steamers exclusivement réservés aux touristes, le St. Laurent, le Saguenay, l’Union et le Clyde. Les trois premiers font le même voyage, le Clyde seul suit un itinéraire tout particulier ; il dessert la côte sud, s’arrête à tous les endroits un peu considérables de cette côte et se rend jusqu’à Kamouraska, d’où il revient le lendemain matin. Le départ des steamers est maintenant, quotidien et, de plus, le samedi après-midi, à trois heures, il y a un départ supplémentaire pour ceux que leurs affaires retiennent à la ville toute la matinée et qui ont besoin d’être de retour le lundi matin. Le voyage du samedi est appelé excursion et ne coûte qu’un prix nominal.

La nourriture à bord est remarquablement bonne