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Pères Trappistes eux-mêmes sont à cinquante milles de distance du chemin de fer aboutissant à Roberval. Il faudrait prolonger le chemin de fer jusque sur la rive Nord, en le faisant contourner la rive ouest où se trouvent de florissantes colonies ; mais comme cette entreprise serait extrêmement coûteuse le gouvernement n’a pu y donner encore son attention ; il a résolu, en revanche, d’utiliser les différentes rivières comme voies de communication, au moyen d’un bateau à vapeur voyageant entre Roberval et les endroits où se sont fixés des groupes de colons. À cet effet, il a fait construire spécialement pour ces derniers et le transport de leurs effets de ménage, un bateau pouvant naviguer sur les principales rivières, même lorsque l’eau est très basse. Ce bateau, en mettant en rapport entre eux tous les établissements des bords du lac, a rendu, ces deux dernières années, des services incalculables.




Outre sa scierie de Roberval, qui emploie constamment plusieurs centaines d’hommes, M. B. A. Scott en possède une autre sur la rivière Péribonca, pour laquelle il tient en activité, dans les chantiers d’hiver, tous les colons qui s’offrent à lui ; de leur côté, les Pères Trappistes ont également construit, dans le voisinage de leur monastère, un moulin à scies qui fournit aux colons tout le bois de construction qui leur est nécessaire, en sorte que l’ouvrage ne manque pour personne et que le pain de tous est assuré.