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CHAPITRE XVIII




UN DERNIER MOT




I


Durant l’été de 1873 je parcourais pour la première fois de ma vie ce qui était alors la sauvage, pauvre et misérable région du Lac Saint-Jean. C’était un pays voué à la désolation et à la ruine. Tous les jours il se dépeuplait. Les malheureux habitants, découragés de voir qu’on ne pouvait leur donner de communication par terre avec le marché de Québec, s’en allaient par centaines, et les paroisses allaient être bientôt réduites à n’être plus que des groupes de plus en plus affaiblis, de plus en plus isolés.