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On calcule que, dans les quinze années qui précédèrent 1885, le Saint-Maurice avait fourni plus de sept millions de billots de pin et au delà de trois millions de billots d’épinette. Les années prospères furent de 1870 à 1873, pendant lesquelles on abattit annuellement environ un million de billots. Plus tard, l’exploitation diminuait sensiblement, au point de tomber à 300,000 billots environ. Mais depuis 1892, elle a repris avec une vigueur superbe. Malgré l’abattage énorme qu’on a fait du pin, il en reste encore d’immenses quantités, mais c’est surtout l’exploitation de l’épinette qui se pratique aujourd’hui sur une vaste échelle, grâce en grande partie à l’industrie de la pulpe qui tend à prendre des proportions extraordinaires, à devenir, sur tout le continent américain, un des principaux facteurs de l’industrie moderne.




La production de l’année dernière, (1894) constatée officiellement, a été de 620,000 pièces d’épinette et de 240,000 pièces de pin, en chiffres ronds ; les droits de coupe, la rente foncière, etc., etc.,… ont donné au gouvernement 69,664 dollars, ce qui suffit à le dédommager am-

    celle-ci jusqu’à son confluent avec l’Outaouais. Il devait, après cela, remonter la rivière Petite Nation jusqu’à sa source, explorer le pays à l’est de la Rivière du Loup, et descendre par cette rivière jusqu’au St-Laurent.

    On voulait constater s’il existait une communication par eau entre la Lièvre et le St-Maurice.