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trouve jusque dans le voisinage de la mer de Hudson. Mentionnons en outre le populus balsamifera, dont le nom vulgaire est liard, arbre qui s’élève jusqu’à 80 pieds de hauteur, avec un diamètre de trois pieds, là où le sol est humide et la température rigoureuse.


IV


En quittant la Mistassini on suit la rive nord-est du Lac et, après une course de dix à onze milles, on arrive à la rivière Péribonca (ce nom signifie « rivière curieuse » ) qui se jette dans la partie la plus septentrionale du Lac, par le 48° degré, 42 de latitude nord. Près de son embouchure, à l’ouest, vient se décharger la petite Péribonca, dont les rives sont très-fertiles. Bouchette dit que le pays arrosé par cette rivière est celui qui, de toute la vallée du lac Saint Jean, offre le terrain le plus favorable à la colonisation. « Plus on la remonte, dit-il, plus le sol est bon. Les bois qui y poussent sont le tilleul, le bouleau, l’épinette, le sapin et le cyprès » ; l’assertion de Bouchette est confirmée dans le rapport de M. Hamel en termes tellement semblables que nous nous dispensons de les reproduire.

L’embouchure de la Péribonca paraît plus étroite que celle de la Mistassini, parce qu’elle est bordée d’un côté par une pointe de terre se rattachant à des battures qui sont submergées seulement dans les hautes eaux. On y remarque aussi de nombreux bancs couverts de saules et