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la plus grande partie du fond du lac ne consiste guère qu’en pierre calcaire et que toute la rive occidentale en est formée.

Les argiles marines, généralement recouvertes de sable et de gravier, se rencontrent à chaque pas entre cette rive et la Grande-Baie, de même qu’entre cette dernière et Chicoutimi.

Il est impossible de prévoir, d’imaginer même ce que deviendra un jour cette région agricole incomparable qui comprend l’est, le nord et l’ouest du bassin du lac Saint-Jean. Là, un avenir merveilleux attend nos petits-fils ; là, l’œuvre colonisatrice, qui ne fait aujourd’hui que prendre son essor et s’affranchir péniblement des incertitudes traditionnelles, va nous exhiber, avant la fin de notre siècle de labeur et de fer, un développement si inattendu qu’il paraîtra comme une surprise renouvelée de tous les jours, et cela aussitôt que des communications régulières pourront être assurées aux colons qui se dirigeront de ce côté par centaines tous les ans.


IV


L’immense étendue de pays comprise entre le cap à l’Est, en face de la Grande-Baie, et la rivière Mistassini, qui débouche au nord-ouest du lac Saint-Jean, comprend un plateau de terre d’alluvion qui n’a pas moins de quatre vingt-dix milles de longueur sur quinze à vingt-cinq de largeur, en moyenne. Ce plateau est marqué en différents