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teur des terres, on suit une vallée en pente douce, coupée par de petites rivières et où les lacs sont assez fréquents ; cette vallée a depuis un quart de lieue jusqu’à une lieue de largeur, et elle s’étend jusqu’au Saguenay. Le bois y a diminué de beaucoup par suite des incendies qui ravagent pour ainsi dire périodiquement nos forêts.

M. Thomas Simard, ancien habitant de la Malbaie, disait, dans son témoignage donné devant la commission instituée le 19 janvier, 1829, par l’Assemblée Législative, pour examiner le rapport officiel des explorateurs et pour étudier tous les faits concernant le Saguenay : « Je connais très bien la partie du pays qui est entre la Malbaie et le Saguenay. Dans le cours des trois ou quatre dernières années j’y suis allé souvent. Je fais la chasse à la martre et je pêche à la truite dans cet endroit. Le terrain y est montagneux depuis le littoral du fleuve Saint-Laurent jusqu’à trois lieues, parfois un peu plus, dans l’intérieur. Il devient alors plus uni et se trouve entrecoupé par des cavités, principalement jusqu’à la rivière Petit Saguenay, qui est à la distance de huit ou neuf lieues de la Malbaie. Il s’y trouve une étendue de terrain propre à la culture, dont le sol est de marne jaune, et dont cent familles pourraient tirer leur subsistance. Les bois sont principalement le bouleau, l’érable, le sapin et la pruche. Ceux qui désirent prendre de nouvelles terres voudraient commencer à l’Anse Saint-Jean et dans la partie ouest au-dessus de Chicoutimi, parce que le climat y est meilleur