Page:Buies - Le Saguenay et la vallée du lac St-Jean, 1880.djvu/64

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 48 —

l’on dit offrir le premier bon port de mouillage en remontant de Tadoussac qui en est à plus de vingt milles de distance.


ANSES OU BAIES


Les rives du Saguenay sont coupées par un assez grand nombre de petites baies, communément appelées anses, qui servent d’abri, suivant la profondeur d’eau, soit aux navires d’outremer, soit aux goëlettes ou aux petites embarcations quelconques. Mentionnons entre autre l’anse à la Barque, l’anse à l’Aviron, la baie des Rochers, la baie Trinité, la baie Éternité, l’anse aux Cascades, l’anse aux Foins et la baie du Gros Rocher qui est un excellent havre pour les navires, de même que la Descente des Femmes. Cette dernière tire son nom de l’aventure de quelques Indiennes qui, envoyées à la recherche de secours par leurs maris mourant de faim, débouchèrent sur le Saguenay en cet endroit, après avoir marché longtemps le long d’une petite rivière qui y conduit. Comme détail, ajoutons que la Descente des Femmes est formée de trois petites anses qui se suivent et qui s’appellent respectivement Anse à Cléophe, Anse à Alexandre Simard et Anse à Grenon. On y fait du bois de corde et des bardeaux. La Descente des Femmes contient une certaine étendue de terre