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facile aux terres les plus propres à la colonisation, et afin aussi d’éviter de trop grandes difficultés de parcours… »

M. Shehyn fit valoir encore d’autres considérations et exposa de nouveaux faits en faveur des droits acquis de la compagnie ; mais il est inutile de nous étendre davantage là-dessus. Nous croyons la question épuisée pour le lecteur, et nous allons finir ce chapitre en faisant connaître le vote qui assura à M. Beaudet l’adoption de son projet de loi, c’est-à-dire une cinquième charte accordant à la compagnie du chemin de fer de Québec et du Lac Saint Jean la modification demandée et le maintien de l’ancienne subvention :

Pour le projet de loi : — MM. Chapleau, Robertson, Loranger, Lynch, Flynn, Ross, Picard, Church, Gauthier, Murphy, Lavallée, Tarte, Beaudet, Champagne, Beaubien, Mathieu, Fortin, Racicot, Audet, Joly, Shehyn, Watts, Meikle, Langelier (Portneuf), Rinfret, Poirier, Dupuis et Boutin. — Total, 28.

Contre : — MM. Mercier, Marchand, Boutillier, Gagnon, Molleur, Lafontaine (Napierville), Blais, Laberge, Poirier, Charlebois, Lalonde, Duckett, St. Cyr, Houde, Caron, Robillard, Magnan, Bergevin et Désaulniers. — Total, 19.

Ce vote décidait à jamais de l’avenir du chemin de fer du Lac Saint-Jean. Peu de temps après, M. Wm. Baby, l’un des directeurs de la compagnie et M. Adolphe Caron, député aux Communes, partaient pour l’Europe où ils allaient essayer de faire un emprunt qui permît à la compagnie de poursuivre ses travaux de façon à ce que la ligne pût être livrée à la circulation dans le cours de l’année 1885.

Quels progrès n’aura pas faits d’ici là la région du Lac Saint-Jean si l’émigration continue à s’y porter